La revoilà la frénésie de toujours plus.
Il n'y a jamais assez, on est jamais content.
Peut-être faut-il observer mieux le présent,
Se mettre d'accord et trouver un consensus.
Et arrive ce moment où pourtant adulte,
Ça nous a échappé, ce qui est mal ou bien,
Jusqu'où on pourrait aller, plus loin. Et enfin
Avancer jusqu'à quelle échelle dans le tumulte?
Alors on le fait quand même encore un peu plus,
Comme un essai en se jurant de retenir
Ce que ça nous fait d'y aller et de courir.
On sait que l'on se ment un peu, un peu plus.
Mais puisqu'au fond je sais ce qui est important
J'élimine vite les choses ennuyeuses,
Les choses du moment qui nous paraissent creuses.
En fait, là où le sens n'est pas, à cet instant.
Par si peu de principes
On se met en danger.
Tout est possible à jouer
Mais de peur on s'agrippe.
Je n'en crois pas ma montre.
On dirait qu'elle me parle,
Dès que je la regarde
Je sens monter la honte.
Les chiffres sont des mots qui disent: “Hâte-toi!
Toutes les heures passent, comble-les et tais-toi”.
Il reste sous ma main encore un peu de temps.
Je sens que tout s'est mit à bouger dehors
Mais que comme ce que ressent un arbre mort
Plus rien ne m'atteint, ça reste coincé dedans,
Encerclé par autant de temps... du temps, du temps
Tellement plus qu'il n'en faudra jamais pourtant.
Du temps qui passe si vite mais si longtemps
Et sans jamais sembler se remplir vraiment plus qu'avant.
Je parle fort pour poser des questions sans cesse,
J'y répond avant de les avoir terminées.
J'ai raté trois saisons sans même le remarquer
Et j'ai au dernier moment, avouer mes faiblesses.
Je chante violemment ce qui a bien incubé,
Ce qui restait coincé par d'étranges manières.
Un mélange de cris du cœur érodé
Qui n'a pas su guérir malgré milles prières.
Blanc ou noir. Pourtant on dit aimer les nuances
Mais quand il s'agit de les tenir, là on fuit.
Et cet incontrôlable besoin de présence
Qui ruinera peu à peu le chant des amis.
Je reviens toujours à ce même fondement
Un jour sur deux, quand je n'ai nul part où aller.
C'est très bien de se permettre de divaguer,
Retrouver la source qui nous garde vivant.
Là, entre la tension et le relâchement,
Entre la dissonance et la résolution,
Il y'a un espoir que je cherche souvent
Mais ne trouve pas. La réponse sans question.