J'y croirai tant que c'est possible
Pleurant des flots de vérités.
Il ronfle le souffle des cuivres,
Il se dépose sur nos pieds.
Je refuse et je fuis souvent
En prétendant que la nuit tombe.
Puis tout commence et reprend,
Comme la lumière et son ombre.
Mais, seules les vraies joies survivent.
Encore une ou deux tout autour,
Ça suffira jusqu’à la rive.
Passer le temps. Chacun son tour.
Le feu se tait, tout va s'éteindre,
Bientôt tout va recommencer.
Et puis le souffle. Et puis l'étreinte,
L'amour qui n'a jamais cessé.
Et tant qu'il nous reste une braise
On peut toujours tout faire brûler.
Le soleil rouge, la genèse...
Tout reste encore à inventer.
Les mots, les phrases balbutiées
Qu'on ne comprendra plus jamais
Le feu va s'éteindre, on le sait
Comme rire juste avant de pleurer.
Où sont les arches, les miracles,
Les choses qu'on nous a promis?
Les belles tresses, les amours peints
Sur les toiles, sous le vernis
Laissez grimper les lierres verts
Laissez courir les fausses joies,
Laissez vivre les âmes lourdes,
Laissez s'éteindre le feu, là.